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Marie de Hennezel
Marie de Hennezel
© D.R

Marie de Hennezel

Un mot de Marie de Hennezel

 Chers lecteurs, après m’être érigée contre le scandale des mesures sanitaires qui ont introduit une rupture anthropologique, en interdisant les rites autour de la mort : accompagnement, adieu au visage, dernières paroles, recueillement autour du cercueil et obsèques, dans mon livre l’Adieu interdit (Plon 2020), j’ai finalisé un livre commencé il y a vingt ans Vivre avec l’invisible (Robert Laffont / Versilio) dans lequel je parle du lien que nous entretenons avec cette dimension de l’invisible, un lien naturel et universel, un lien essentiel qui n’a rien de paranormal ni d’ésotérique. J’ai donné la parole à quantité de témoins qui m’ont parlé de leurs rêves, de leurs prémonitions, de leur petite voix intérieure, de l’aide qu’ils demandent à leurs « invisibles », à leurs ancêtres, à leurs morts. Mon but est de montrer que ceux qui vivent cette relation à l’invisible ne sont pas seuls. Souvent, ils gardent leurs expériences secrètes, car ils craignent le jugement rationaliste des autres. Ils m’ont fait l’honneur et la confiance de me raconter leurs expériences et je les en remercie.

Je reste extrêmement vigilante sur l’aspect éthique de l’accompagnement des vivants, des âgés jusqu’à leur mort.

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Marie de Hennezel est psychologue clinicienne et écrivain.

Elle est la cinquième d’une famille de onze enfants. Elle a trois enfants, et huit petits enfants.

Après avoir fait des études de langues et enseigné l’anglais aux élèves du secondaire ; elle est retournée à l’université pour y achever un DESS de psychologie clinique et un DEA de psychanalyse.
Sa carrière de psychologue commence en 1975. La loi Veil sur les interruptions volontaires de grossesse vient d’être votée. Des vacations de psychologues sont crées dans les bureaux d’aide sociale. C’est dans le cadre de ces consultations de planning familial que Marie va écouter pendant 7 ans des femmes en détresse. Puis, elle obtient un poste de psychologue dans un hôpital psychiatrique à Villejuif. Elle y travaille trois ans auprès de grands psychotiques.
En 1986, lors d’un déjeuner amical avec François Mitterrand, alors président de la république, celui ci lui parle des travaux d’une commission ministérielle sur l’accompagnement des mourants et du projet de création d’une unité de soins palliatifs pilote à l’ancien hôpital universitaire (aujourd’hui Institut Mutualiste Montsouris) à Paris.
François Mitterrand lui propose alors d’intégrer la première équipe de soins palliatifs en Europe continentale. Cette équipe, dirigée par le Docteur Abiven, est entièrement volontaire. Marie participe à la formation des soignants qui se réunissent régulièrement en attendant que s’achèvent les travaux de ce petit service (12 lits) destiné à accueillir des personnes en phase terminale d’une maladie mortelle.

Dans un monde marqué par le déni de la mort, où trop souvent les gens meurent dans la solitude, le silence et l’abandon, cette création représente un formidable défi : montrer que l’on peut mourir dans des conditions humaines, dignes, sans souffrances intolérables, entourés de sa famille et de ses amis.
C’est l’expérience acquise dans ce service que Marie relate dans « la mort intime » (1995), préfacé par François Mitterrand, quelques mois avant sa mort.
Elle y raconte aussi certains moments forts vécus pendant les deux ans (1990-1992) qu’elle a passé au sein de l’unité de soins Sida, dirigée par le Docteur Tristane de Beaumont à l’hôpital Notre Dame du Bon secours. C’est l’époque noire du Sida, où de nombreux jeunes gens meurent dans les hôpitaux, remettant en question médecins et soignants démunis, car trop pris dans l’illusion de la toute puissance médicale.
Devant l’immense besoin d’accompagnement psychologique et spirituel des personnes touchées par le VIH, Marie de Hennezel fonde en 1992, avec Jean-Louis Terrangle, l’Association Bernard Dutant – Sida et Ressourcement.
Depuis le succès de  » la mort intime  » (traduit en vingt langues) Marie continue à écrire pour transmettre son expérience et contribuer au changement des attitudes face à la mort. Son livre « le souci de l’autre » a reçu le prix Livres et droits de l’homme de la ville de Nancy remis par le professeur François Jacob en 2005.

Sa formation universitaire (DESS de Psychologie Clinique et DEA de Psychanalyse à Paris VII) s’est enrichie de formations personnelles auprès notamment d’Elie Humbert (ancien président de la Société Française de Psychologie Analytique), de l’américain Richard Moss, de Frans Veldman, fondateur du CIRDH, Centre International de Recherche et de Développement de l’Haptonomie.
Sa formation à l’Haptonomie a été essentielle dans l’approfondissement des qualités de contact et de présence, si nécessaires dans le soin et l’accompagnement des grands malades et des mourants.

En 1999, Marie de Hennezel a reçu les insignes de Chevalier de la Légion d’Honneur, sur proposition du premier ministre Lionel Jospin; ils lui ont été remis par Soeur Emmanuelle.

En octobre 2002, Jean-François Mattei, Ministre de la Santé, de la Famille et des Personnes Handicapées, lui confie une mission sur la fin de vie.
Un rapport « Fin de vie et Accompagnement » est remis au ministre le 16 octobre 2003.

En mars 2003, Jean-François Mattei, Ministre de la Santé, de la Famille et des Personnes Handicapées, lui remet les insignes d’Officier de l’Ordre National du Mérite.

Le 17 décembre 2003, elle est auditionnée par la mission parlementaire d’information sur l’accompagnement de la fin de vie. Cette mission a proposé une loi sur les droits des malades et la fin de vie qui a été adoptée par le parlement le 30 novembre 2004.
Lire le procès-verbal de la séance.

Le 26 mars 2006, elle est invitée par Monseigneur André Vingt-Trois à donner une conférence à Notre Dame, sur le thème du « Mourir », dans le cadre des prestigieuses Conférences du Carême.

Elle a été chargée de mission auprès de Xavier Bertrand, Ministre de la Santé et des Solidarités. Dans le cadre de sa mission, elle a effectué un tour de France des régions, en appui des Agences régionales d’hospitalisation (ARH) et des DRASS, pour informer et sensibiliser les professionnels de santé confrontés aux fins de vie à la culture palliative

En septembre 2007, son rapport de mission « La France palliative » a été remis à Madame Roselyne Bachelot. Ce rapport fait l’état des lieux de l’avancée de la culture palliative en France.

Depuis septembre 2008, Marie de Hennezel anime régulièrement des séminaires sur « l’art de bien vieillir » pour la Caisse de retraite des professions du spectacle, de l’audio-visuel et de la presse, AUDIENS.

Depuis 2010, elle intervient régulièrement dans les RSS (résidences service senior) Domitys par des conférences et des formations. Son objectif est de contribuer à la prévention de la perte d’autonomie en attirant l’attention sur le paradoxe du vieillir :le corps décline mais  on peut rester jeune de cœur et d’esprit, si l’on reste ouvert au nouveau. Elle invite donc les personnes âgées à témoigner de ce qu’elles vivent d’heureux, de fécond et d’intéressant. Ce qui leur permet de conserver l’estime de soi.

Depuis 2016, Marie de Hennezel est administratrice de la Fondation Korian du bien vieillir et participe à la réflexion sur les bonnes pratiques en fin de vie dans les EHPAD (recueil des souhaits des résidents, annonce des décès) et sur la nécessité de sortir du déni de la mort qui génère angoisse et solitude.

En février 2017 et en septembre 2019, à la demande de l’ONG Elise Care, Marie de Hennezel est partie dans le Kurdistan irakien former les psychologues irakiennes embauchées par le gouvernement pour venir en aide aux femmes Yésidis libérées des camps de Daesh et accueillies dans les camps de réfugiés du Kurdistan irakien.

Marie de Hennezel est Présidente d’honneur de l’Association UNE ILE…DES AUTEURS, qui organise tous les deux ans une manifestation à l’île d’Yeu pour promouvoir les auteurs de l’île d’Yeu ainsi qu’un concours de nouvelles.

A la suite de la crise sanitaire liée au Covid, Marie de Hennezel participe aux événements de L’ESPACE ETHIQUE D’ILE DE France et s’associe au projet de création d’un OBSERVATOIRE DE L’AGE.

Bibliographie

Vieillir Solidaires

Vieillir Solidaires

L’Aventure de vieillir

L’Aventure de vieillir

Vivre avec l’invisible

Vivre avec l’invisible

Croire aux forces de l’esprit

Croire aux forces de l’esprit

Sex and Sixty

Sex and Sixty

J’ai choisi de me battre, j’ai choisi de guérir

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Nous voulons tous mourir dans la dignité

Nous voulons tous mourir dans la dignité