Trop d’hommes et de femmes pensent que, à l’instar de la vie professionnelle, leur vie amoureuse et sexuelle va inéluctablement s’arrêter après soixante ans. Ils perçoivent cette fin comme une fatalité – comme si la sexualité et l’amour étaient le monopole de la jeunesse. Pour beaucoup de gens la sexualité après un certain âge est même un sujet tabou. Depuis dix-huit mois Marie de Hennezel a mené une enquête – auprès de sexologues, de thérapeutes, recueillant aussi de nombreux témoignages d’hommes et de femmes de soixante à quatre-vingt-dix ans –, et s’est plongée dans la lecture d’études publiées à travers le monde. Les conclusions de son livre sont extrêmement saisissantes et rassurantes : Marie de Hennezel y démontre clairement que, au contraire des idées reçues, nous pouvons mener une vie sexuelle épanouie après soixante ans –, et que souvent elle peut être même plus riche, plus importante que celle que nous avons connue à d’autres périodes de notre vie. Les raisons de cet épanouissement sont multiples. Pour commencer, à partir d’un certain âge nous ne subissons plus de pression professionnelle quotidienne, et les enfants, qui ont grandi, quittent le foyer familial ; dès lors nous pouvons retrouver du temps pour notre couple. Nous sommes libérés de nombreuses contraintes – et notre sexualité peut se libérer à son tour. Comme en attestent les études scientifiques, une vie sexuelle active joue un rôle essentiel dans la santé physique et psychique des seniors. Elle est un facteur de longévité heureuse. Au-delà de la barrière symbolique des soixante ans, nous devons donc garder confiance dans la vie. Conserver une bonne image de nous-même et une estime de soi intacte est essentiel pour rester désirants et désirables, quels que soient les modifications senties par notre corps. Marie de Hennezel nous appelle à ne pas baisser les bras. Son livre est un véritable manifeste : il faut savoir pétiller de vie et toujours vouloir savourer les bonnes choses, pour se sentir l’envie d’aimer longtemps.
Psychologue, psychothérapeute, Marie de Hennezel a travaillé dix ans au sein d’une équipe de soins palliatifs à l’institut mutualiste Montsouris, à Paris. Elle donne des conférences et participe à des séminaires de formation à l’accompagnement de la fin de vie, en France et en Europe. Elle a publié, chez Robert Laffont, La Mort intime (1995), L’Art de mourir (en collaboration avec Jean-Yves Leloup, 1997), Nous ne nous sommes pas dit au revoir (2000), Le Souci de l’autre (2004), La chaleur du cœur empêche nos corps de rouiller (2008), Nous voulons tous mourir dans la dignité (2013) et J’ai choisi de me battre, j’ai choisi de guérir (avec Claude Pinault, 2014).
Un mot de Marie de Hennezel Chers lecteurs, après m’être érigée contre le scandale des mesures sanitaires qui ont introduit une rupture anthropologique, en interdisant les rites autour de la mort : accompagnement, adieu au visage, dernières paroles, recueillement autour du cercueil et obsèques, dans mon livre l’Adieu interdit (Plon 2020), j’ai finalisé un livre commencé il y a vingt ans Vivre avec l’invisible (Robert Laffont / Versilio) dans lequel je parle du lien que nous entretenons avec cette dimension de l’invisible, un lien naturel et universel, un lien essentiel qui n’a rien de paranormal ni d’ésotérique. J’ai donné la parole à quantité de témoins qui m’ont parlé de leurs rêves, de leurs prémonitions, de leur petite voix intérieure, de l’aide qu’ils demandent à leurs « invisibles », à leurs ancêtres, à leurs morts. Mon but est de montrer que ceux...