Un témoin privilégié, qu’il avait choisi lui-même. […] Ce n’est pas l’homme public, ni même l’homme privé, que j’ai appris à connaître, mais l’homme intérieur, aux prises avec ses interrogations métaphysiques, curieux des choses de la mort et de l’esprit. L’homme profond, à certains égards mystique, ayant un sens du divin, une expérience sensible de Dieu, qu’il a dû garder toute sa vie au secret.
Un mot de Marie de Hennezel Chers lecteurs, après m’être érigée contre le scandale des mesures sanitaires qui ont introduit une rupture anthropologique, en interdisant les rites autour de la mort : accompagnement, adieu au visage, dernières paroles, recueillement autour du cercueil et obsèques, dans mon livre l’Adieu interdit (Plon 2020), j’ai finalisé un livre commencé il y a vingt ans Vivre avec l’invisible (Robert Laffont / Versilio) dans lequel je parle du lien que nous entretenons avec cette dimension de l’invisible, un lien naturel et universel, un lien essentiel qui n’a rien de paranormal ni d’ésotérique. J’ai donné la parole à quantité de témoins qui m’ont parlé de leurs rêves, de leurs prémonitions, de leur petite voix intérieure, de l’aide qu’ils demandent à leurs « invisibles », à leurs ancêtres, à leurs morts. Mon but est de montrer que ceux...