Dans son livre Moi – Apprendre à vivre avec son meilleur ami et son pire ennemi, Philippe Presles explique comment l’enfant élabore son Moi comme une construction psychique lui permettant d’accéder à la conscience en se projetant :
Le Moi devient ainsi pour l’enfant un véritable alter ego avec qui s’engage un dialogue intérieur permanent. Ce phénomène survient aux alentours des 5 ans, comme l’a initialement décrit Philippe Presles dans sa théorie du saut de la conscience (Tout ce qui n’intéressait pas Freud).
Une fois conscients, les humains réinterprètent constamment leurs vécus. Cela explique pourquoi ils peuvent, à l’extrême, être malheureux quand tout va bien et heureux quand tout va mal. Être conscients leur donne ainsi le potentiel de privilégier le meilleur dans leurs vies et de se construire de belles histoires et de riches identités. Mais les humains sont tout aussi capables de gâcher leur vie en luttant contre leurs diverses productions psychiques (pensées, sensations et émotions désagréables) et en laissant certains de leurs rôles les dominer. Leur vie peut alors virer au cauchemar ou se rétrécir considérablement. Comment devenir l’ami de son Moi, plutôt que son ennemi, devient une question clé.