Né à Paris en 1888, Émile Servan-Schreiber a dix-sept ans quand il part pour l’Amérique du Sud. Pendant trois ans, il parcourt à cheval et en diligence les provinces les plus arriérées de l’Argentine, du Paraguay et une partie du Brésil. Cette longue randonnée, il l’a racontée dans son premier livre « Les Croquis du Campo ».
C’est en 1909, après son service, qu’il commence au journal « Les Échos » sa carrière d’éditorialiste. Elle ne sera pratiquement interrompue en plus de cinquante ans que par les deux guerres.
Il collabore au « Petit Parisien » d’abord, puis à « l’Intransigeant ». Il fait partie de la première équipe de journalistes occidentaux admise à visiter l’U.R.S.S. de Staline en 1931. Il devient reporter de « l’Illustration », interviewe les principaux chefs d’État, de gouvernements, les grands de ce monde.
Ses articles sur l’économie, la politique et la vie pratique paraissent chaque jour dans « les Échos ».
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale à laquelle il a pris part dans les F.F.L., Émile Servan-Schreiber est désigné comme expert économique à la Conférence mondiale de San Francisco, en juin 1945.
Aujourd’hui, l’un des doyens de la presse française quotidienne, Émile Servan-Schreiber publie ses chroniques dans une chaîne de quotidiens. Émile Servan-Schreiber a cinq enfants. Quatre sont journalistes. L’aîné, Jean-Jacques, a fondé « l’Express ».
(Biographie datant de 1966).