Buenos Aires, années 70. Julia a hérité de sa grand-mère Josefina un don précieux et encombrant : parfois des scènes de l’avenir lui apparaissent, vues à travers le regard de l’autre. À charge pour elle d’interpréter sa vision. Dès l’âge de cinq ans, elle doit intervenir pour empêcher le déroulement d’événements malheureux.
L’histoire de Julia va basculer lors du retour de Perón en Argentine. Sympathisants du mouvement des Montoneros, elle et son compagnon vont connaître le destin de cette jeunesse idéaliste et révolutionnaire d’Amérique latine, fascinée tout autant par la figure du Christ que par celle de Che Guevara et confrontée à la réalité de la dictature militaire. Capturés par des escadrons de la mort, ils réussiront à s’évader…
On retrouve ici certains des thèmes qui traversaient Même le silence a une fin, le grand récit d’Ingrid Betancourt relatant ses années de captivité dans la jungle : la privation de liberté et ses conséquences, le courage individuel et la servilité collective, l’espoir en l’avenir de l’humanité considéré comme un acte de foi. Mais de ce dilemme entre le choix de la vengeance et celui de la vie, elle a d’abord fait la matière d’un vrai roman d’aventures.
Ingrid Betancourt, née à Bogota en 1961 a fait ses études à Sciences Po Paris avant de revenir en Colombie. Députée puis sénatrice, fondatrice du parti écologiste et anti-corruption Oxygeno verde, candidate aux élections présidentielles de 2002, elle est enlevée au cours de sa campagne par les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) et ne sera libérée qu'en juillet 2008. Elle a fait le récit de cette longue captivité dans Même le silence a une fin.