On trépigne tous, d'accord.
Alors autant savoir ce qui va se passer dans les temps à venir - si tout va bien.
Warner Bros. et (surtout) Heyday Films, représenté par David Heyman et ses associés, vont démarrer ce que l'on appelle la phase de développement.
Elle consiste à faire lire les aventures d'Oscar à pas mal de gens (le premier tome est traduit en anglais, et j'ai fait des résumés très détaillés des deux suivants, de vingt pages chacun), à rencontrer des scénaristes potentiels, leur faire faire des essais, des notes d'intention (écrit qui détaille les lignes directrices et les pistes à suivre pour un scénario), etc. et en choisir un (ou plusieurs) pour établir un projet.
Lorsque ce projet tient la route (ou parfois plus tôt), on envisage le choix d'un réalisateur. ça c'est long, très long aussi... Il faut qu'il plaise à tous, et que le projet lui plaise. Vous imaginez un peu... Puis c'est au tour du casting de faire son apparition (oui, je vous entends crier jusqu'ici ;-) ) : il faut avoir l'aval de certains acteurs, au moins les principaux, pour passer à l'étape suivante.
A partir de ces différents éléments, toutes les hypothèses techniques et logisitiques sont envisagées, pour pouvoir envisager le très redouté... BUDGET. Car il va falloir ensuite aller voir les gens de la Warner, qui vont eux-mêmes en voir d'autres, pour réunir des fonds à la hauteur du budget nécessaire.
Lorsqu'un scénario tient la route, que le budget est établi et le montage financier prêt, il faut évidemment envisager des lieux de tournage, le planning, et une foule de choses auxquelles on ne pense pas... mais eux, si !
Et après cette longue, cette interminable phase, on peut entrer en phase de production, qui démarre techniquement avec ce qu'on appelle les premières photos (first shooting).
Ensuite, tournage.
Ensuite, montage.
Ensuite, préparer la distribution en salles. Et la promotion...
Je saute volontairement pas mal d'étapes (Bastien remplira les vides si le coeur lui en dit), mais ces trois dernières lignes prennent au moins deux ans... dans le meilleur des cas.
Et là, là, on organise un beau jour une avant-première pour les OPG&B avec leur Eli préféré, dans une grande salle rien que pour eux tous, avec un beau buffet de Cherie pour clore la projection ! C'est pas le meilleur moment, ça ? (la projection juste pour nous, pas le buffet, d'accord, c'est sûr)
Alors tout ça, c'est dans l'éventualité que tout se passe bien. Par "tout se passe bien", j'entends : que les étapes ci-dessus ne rencontrent pas d'obstacles (en général, affaire de sous et/ou de bons/mauvais rapports humains), que le projet ne tombe pas aux oubliettes sous prétexte qu'un autre film lui ressemble et lui dame le pion sur les écrans, qu'il n'y ai pas un changement de boss et de direction, d'intrigues en tous genres dans les souterrains d'Hollywood, et j'en passe...
Alors on va prier le dieu qu'on veut, selon les envies, ou la bonne étoile ou ce que vous voudrez, pour que toutes ces vilaines choses ne se produisent pas et que l'envie de David Heyman soit intacte, voire grandissante.
Je précise que je n'ai pas été gagné par l'angoisse et le pessimisme, au contraire, j'y crois dur comme fer ! Je tiens juste à être réaliste - et puis c'est bien connu : quand on envisage les vilaines choses, ce sont les bonnes qui surviennent !
Allez hop, haut les coeurs, fingers crossed !
Et le prochain billet, ce sera sur quelque chose de plus proche - qui approche même à grands pas, mine de rien : le 4ème tome.
