Life is what's happening to you while you're busy making other plans, chantait John Lennon. On ne saurait mieux dire, sinon pour ajouter que la mort également - en quoi l'on voit, une fois de plus, qu'elle est bien une partie de notre vie, à défaut d'être celle que nous préférons.
Le 28 juin 2012, je me préparais à notre migration familiale estivale américaine en relisant des articles retenus par mon ami et frère Thierry Cruvellier pour notre anthologie du magazine writing américain intitulée « le roman vrai de l'Amérique», lorsque je me suis allongé pour une sieste. J'étais fatigué par une année difficile, et contrarié par une lettre qui m'avait fait « bouillir le sang » une partie de la nuit. Je ne sais pas ce qui se serait passé si mon fils Ulysse n'avait pas décrété que l'école était finie et ne m'avait pas trouvé allongé par terre, incapable de me relever et de répondre à ses questions (je les entendais et dans ma tête je lui disais que tout allait bien, j'allais pisser, dormir encore un peu). Ulysse a appelé ma femme et son grand frère Alexandre a appelé les pompiers.