Antoine Audouard

PANORAMIQUE AVANT LA PLUIE

19/12/2014

 

Au pied des cocotiers s’éparpillent les crânes éclatés,

Affreusement mal coiffés,

Inutilement répandant sur la terre,

Grise et blanche, leur précieuse matière

Tandis que les écureuils indisciplinés

Grimpent à leurs troncs déplumés

Sous l’œil indifférent des paons qui, lassés de tout,

Ont même renoncé à faire la roue,

Exposant à nos airs courroucés

Leurs petites têtes et leurs corps maigrelets.

Les masseuses se sont réfugiées à l’étage

Pour se protéger visage et corsage

Des intrusions des singes jamais sages

Un train souffle sa corne au passage

Au travers des lambeaux de brume

Baignant le pied des montagnes dénommées

« le domaine des éléphants » ;

Pas plus tard que jeudi dernier,

L’un d’entre eux, justement,

Me suis-je fait souffler,

A ignoré l’avertissement

Et à la loco a proposé son flanc ;

La rumeur ne dit pas qui a gagné…

Affaire de priorité ;

Lui aussi avait sûrement trompé

Et si le conducteur a choisi de l’ignorer

Dommage pour les passagers

Qui auraient pu, le nez au vent,

Passer la journée à contempler

Les montagnes environnant.

Les chiens ne nous ont pas suivis en revenant

Mais on les a entendus se battant

La nuit tandis que vainement

Une vache protestait en beuglant.

Avec ça il n’est tombé que trois gouttes

Qui n’ont pas dérangé les oiseaux.

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